Panteros666

Genre House, french, electronic, techno, seen live

Venu du Nord, comme les trois autres membres de Club Cheval, Victor Watel, aka Panteros 666, a commencé la musique en jouant de la batterie dès le début de son adolescence. Il suit les cours du conservatoire de jazz de Tourcoing et joue dans différentes formations dance-punk au milieu des années 2000. Panteros construit son univers audio en mode enrichi. Son instinct le pousse à ingurgiter des denrées digitales en flux continu, qu’il s’agisse de mp3, de vidéos YouTube ou de scrolls infinis sur des sites abstraits d’images aléatoires. Il finit par se débarrasser de son prof de batterie du conservatoire, qu’il remplace par une boîte à rythmes 90s – Boss Dr Groove – principalement utilisée dans l’eurodance, et commence à expérimenter.

Moins musicien électro lambada qu’archéologue d’un présent multimédiatisé, il conçoit vite que son activité de DJ et compositeur ne constitue qu’un des relais de son vaste circuit de compréhension du monde. Connu pour les vidéos virales de son personnage Kamel Toe (sur W9) et son travail dans la publicité, Panteros est une sorte de Don Draper de l’ère digitale : il crée des sites en forme de samplers interactifs pour ses tracks (« Enio Moticone ») et upload chacune des ses tracks sur Youtube accompagnée de clips volontairement absurdes et psychédéliques directement issu de ce que l’on voit émerger au loin – une impitoyable culture web contemporaine.

Dans sa musique elle-même, Panteros se montre très attaché à l’idée de musique transgenre, transgénique. Son premier titre, Kegstand, sorti sur Sound Pellegrino relevait ainsi de l’opération mutante : faire tenir des sonorités héritées de la culture jumpstyle batave contre une structure UK Funky. Le principe de Panteros étant de produire un morceau qui chaque fois secoue les sens tant par ce qu’il fait entendre que par ce qu’il donne à danser, de fabriquer des explosifs artisanaux pour le dancefloor, mais qui en même temps puissent être entendus comme des commentaires personnels sur la musique de club et sur les idées qu’on lui associe mécaniquement. Panteros666 offre donc simultanément une musique physique, nerveuse, et une méta-techno jouissive à analyser.

Sur son dernier track en date, Saint-Louis, un expérience multimédia à vivre sur Youtube, Panteros insiste encore davantage sur cette éthique digimoderniste poussée à l’extrême : nappes post-Detroit , vocaux UK garage ralentis, arrangements minimal ou trancey, kick techno, structure épique et breaks over-the-top – le mec est en mode démonstration, mais ne se la raconte pas : il veut juste mettre ensemble des choses qui ne sont pas censés l’être, et cette intention, en plus d’être très touchante, donne un superbe résultat.


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Venu du Nord, comme les trois autres membres de Club Cheval, Victor Watel, aka Panteros 666, a commencé la musique en jouant de la batterie dès le début de son adolescence. Il suit les cours du conservatoire de jazz de Tourcoing et joue dans différentes formations dance-punk au milieu des années 2000. Panteros construit son univers audio en mode enrichi. Son instinct le pousse à ingurgiter des denrées digitales en flux continu, qu’il s’agisse de mp3, de vidéos YouTube ou de scrolls infinis sur des sites abstraits d’images aléatoires. Il finit par se débarrasser de son prof de batterie du conservatoire, qu’il remplace par une boîte à rythmes 90s – Boss Dr Groove – principalement utilisée dans l’eurodance, et commence à expérimenter.

Moins musicien électro lambada qu’archéologue d’un présent multimédiatisé, il conçoit vite que son activité de DJ et compositeur ne constitue qu’un des relais de son vaste circuit de compréhension du monde. Connu pour les vidéos virales de son personnage Kamel Toe (sur W9) et son travail dans la publicité, Panteros est une sorte de Don Draper de l’ère digitale : il crée des sites en forme de samplers interactifs pour ses tracks (« Enio Moticone ») et upload chacune des ses tracks sur Youtube accompagnée de clips volontairement absurdes et psychédéliques directement issu de ce que l’on voit émerger au loin – une impitoyable culture web contemporaine.

Dans sa musique elle-même, Panteros se montre très attaché à l’idée de musique transgenre, transgénique. Son premier titre, Kegstand, sorti sur Sound Pellegrino relevait ainsi de l’opération mutante : faire tenir des sonorités héritées de la culture jumpstyle batave contre une structure UK Funky. Le principe de Panteros étant de produire un morceau qui chaque fois secoue les sens tant par ce qu’il fait entendre que par ce qu’il donne à danser, de fabriquer des explosifs artisanaux pour le dancefloor, mais qui en même temps puissent être entendus comme des commentaires personnels sur la musique de club et sur les idées qu’on lui associe mécaniquement. Panteros666 offre donc simultanément une musique physique, nerveuse, et une méta-techno jouissive à analyser.

Sur son dernier track en date, Saint-Louis, un expérience multimédia à vivre sur Youtube, Panteros insiste encore davantage sur cette éthique digimoderniste poussée à l’extrême : nappes post-Detroit , vocaux UK garage ralentis, arrangements minimal ou trancey, kick techno, structure épique et breaks over-the-top – le mec est en mode démonstration, mais ne se la raconte pas : il veut juste mettre ensemble des choses qui ne sont pas censés l’être, et cette intention, en plus d’être très touchante, donne un superbe résultat.


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